La valse des grands balais reprend à Rivière-du-Loup
Si l'an dernier le grand nettoyage des rues s'est amorcé en retard à Rivière-du-Loup, gracieuseté de Dame nature, il vient d'enclencher la vitesse supérieure cette année alors que la Ville met à l'épreuve de nouveaux véhicules dans le but avoué d’accélérer le balayage des rues de près d’un mois, passant de fin juin à début juin.
À la suite de commentaires reçus au fil des ans par de nombreux citoyens, des marcheurs, cyclistes et motocyclistes notamment, les élus louperivois affichent leur volonté d'améliorer ce service, d'autant plus qu'un des balais mécaniques par aspiration des Travaux publics datant de 2002 a dépassé sa durée de vie limite. Les nouveaux véhicules de Grégoire Dubé qui sont actuellement mis à l'essai sont à la fois plus imposants, mais aussi beaucoup plus rapides et autonomes.
Deux nouveaux balais dont un à courroie autodompeur parcourent des artères importantes comme la rue Témiscouata et la rue Alfred-Fortin, le boulevard de l’Hôtel-de-Ville et le boulevard Armand-Thériault. Leurs «danses» sont synchronisées. Ils se suivent légèrement décalés l’un comparativement à l’autre, couvrant ainsi toute la voie et balaient et aspirent tous les débris se trouvant sur la chaussée.
Le premier des deux balais dispose aussi d’une plus grande capacité d’aspiration. Ses brosses arrières amènent les débris sur un convoyeur jusque dans une benne. 91Porn fois plein, le véhicule n’a qu’à verser le contenu de son bac dans un camion-benne. Cette faculté permet donc une économie de temps considérable puisque le balais mécanique n'est pas contraint de retourner au site de dépôt à neige autorisé pour y déverser l’abrasif.
«Il faut quitter l’emplacement pour aller porter ça au site puis retourner où se trouve l’opérateur. C’est nettement plus rapide, mais en même temps, ça nécessite quatre véhicules, car en plus des deux balais il y a la citerne et le camion 10 roues», explique le chef de division au Service des travaux publics de la Ville de Rivière-du-Loup, Marc-Antoine Faucher.
Effectivement, les deux balais sont précédés d’un camion-citerne qui verse de l’eau brute à la surface de la chaussée et le cortège est suivi d’un camion à benne basculante qui reçoit les débris et abrasifs récupérés.
«C'est plus rapide, c’est plus efficace, c'est indéniable. Mais nous sommes en projet-pilote et nous allons analyser les couts d’acquisition, les couts d’entretien et l’impact sur le gain de temps. Il est trop tôt pour dire si nous allons en sous-traitance ou si nous allons acquérir un balai, on veut regarder l’ensemble de la période de balayage pour analyser tous les différents scénarios», ajoute M. Faucher.
La Ville compte actuellement deux véhicules à balai et six opérateurs. Les véhicules sont utilisés lors de l’opération 24 heures par jour, 5 jours par semaine. «Nous sommes au maximum de ce que nous pouvons offrir comme services avec ces équipements. Avant d’acheter des véhicules supplémentaires ou d’aller en sous-traitance, nous nous sommes renseignés sur les différentes façons de faire dans d’autres Villes, on ne s'est pas assis sur nos lauriers», conclut Marc-Antoine Faucher.
Un budget de 30 000 $ a donc été libéré afin de procéder aux tests en cours. L’indicateur de performance devra tenir compte du prix par tonne ramassée comparativement au processus actuel et de la durée par tonne ramassée. Le conseil basera ensuite sa décision sur le niveau de service en fonction de l’investissement et tranchera entre l'achat ou la sous-traitance.
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