Parcourir 1000 km à vélo pour les survivantes du cancer
Voilà deux ans que Laurence Dompierre-Major recevait le diagnostic d'un cancer de l'ovaire séreux de bas grade. Afin de traiter la maladie et de prévenir une récidive, elle a dû subir des chirurgies qui l'ont rendue stérile et ménopausée à l'âge de 33 ans. Cette dernière a souhaité s'engager activement pour la cause en mettant sur pied son projet baptisé «La route Turquoise».
Accompagnée de sa tante Rachel Dompierre et son oncle Reagan Smith, elle complète depuis le 5 septembre un trajet de 1000 km à vélo, soit 1 km par femme diagnostiquée chaque année, de Montréal jusqu’en Gaspésie.
Dimanche dernier, elle était de passage à L’Isle Verte avant de reprendre la route 132 et de poursuivre son chemin lundi. «C’est sûr que le cancer, c’est quelque chose qui est derrière moi, mais pas tout à fait puisque ça me suit toujours. J’avais envie de transformer ça en quelque chose de beau et concret», a-t-elle raconté.
Tout au long de son parcours, Laurence s’arrête et récolte les témoignages d'autres femmes de tous âges qui, comme elle, sont touchées par cette maladie à travers la province. «Mon objectif, c’était de partir avec mon micro et mon enregistreuse et de récolter leurs histoires puisqu’on vit toutes cela de façons différentes, mais on est quand même reliées à travers ça.»
La femme de 33 ans voulait surtout pouvoir mettre un visage sur cette maladie en rencontrant d’autres survivantes qui, comme elle, ont réussi à vaincre le cancer de l’ovaire. «Ça touche un peu n’importe qui, et c’est surtout pour montrer ça que je le fais.» Laurence Dompierre-Major se rappelle le choc brutal qu’elle a vécu suivant l’annonce qu’elle ne pourrait plus avoir d’enfant. «C’est énorme dans la vie d’une femme, surtout à 30 ans. On regarde les choses autrement, même pour le futur.»
UNE ÉTAPE À LA FOIS
Malgré quelques petits bémols, leur parcours se déroule comme prévu. «Tout se passe très bien. Je me suis dit que j’allais y aller un peu comme dans le processus de la maladie : une étape à la fois et ne pas se projeter trop loin. Si je ne me rends pas, je ne me rends pas», a mentionné Laurence.
Rachel Dompierre, sa tante, admet en avoir appris beaucoup sur la maladie tout au long de cette longue route. «Je n’avais pas complètement compris l’impact de son projet. C’est très touchant d’entendre les témoignages de belles femmes courageuses», a-t-elle avoué. «On est très content et on est fier d’être là pour l’appuyer.»
Laurence a également lancé une levée de fonds, qui seront entièrement remis à la recherche sur ce type de cancer, dont les statistiques n’ont peu ou pas évolué au cours des cinquante dernières années. «C’est un cancer qui est souvent trouvé trop tard et il n’y a pas de dépistage. On se croit souvent protégées, en tant que femmes, des cancers gynécologiques, mais ce n’est visiblement pas le cas. C’est un cancer qui est difficile à traiter», a-t-elle expliqué. Cette dernière souhaite amasser 30 000$ et rapporte avoir collecté plus de 75% de son objectif jusqu’à présent. Tous les fonds collectés iront à l’organisme Cancer de l’ovaire Canada.
Laurence Dompierre-Major est à quelques jours d’atteindre son objectif final, celui d’arriver en Gaspésie et de nourrir cet espoir qui vit en elle.
Pour l'encourager dans son parcours, suivez sa page Facebook personnelle ou faites un don au lien suivant: https://bit.ly/3vCvvmT.
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