Le CISSS du Bas-Saint-Laurent réagit à la manifestation de l’APTS à Rivière-du-Loup
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent a répondu aux inquiétudes partagées par les syndiqués de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), qui manifestaient contre le Complexe santé Rivière-du-Loup du Groupe Medway, dans les rues du centre-ville le 9 octobre. Ils ont dénoncé une régression anticipée de leurs conditions de travail dans les futurs locaux du CLSC, qui déménagera sur la rue Saint-Louis.
Les employés seront appelés à travailler dans des espaces partagés. Ils craignent aussi un manque de stationnements à proximité de leur lieu de travail. Le porte-parole du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Gilles Turmel, reconnaît qu’il y aura un changement pour les employés.
«On va passer du CLSC actuel, où la majorité des employés ont un bureau, à des espaces collaboratifs. Mais ils auront accès en tout temps à des bureaux indépendants pour des consultations avec des usagers par exemple. Ce qui leur permettra de respecter les règles de confidentialité auxquelles ils sont assujettis», a-t-il commenté.
Lors de la manifestation, le délégué de l’APTS pour la MRC de Rivière-du-Loup, Marc-Antoine Pilon, avait déploré que la seule solution proposée par l’employeur était de fournir aux travailleurs de la santé et des services sociaux des casques antibruit. Aucune date officielle pour le déménagement n’a été avancée pour le moment. Les futurs locaux devraient être livrés avant les Fêtes.
Les syndiqués ont aussi rappelé que leur employeur (le CISSS du Bas-Saint-Laurent) est présentement poursuivi par les promoteurs du projet Place Témis pour ses pratiques dans le cadre de l’octroi d’un contrat locatif de 10 ans, évalué à 11,2 M$, au Groupe Medway.
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent n’a souhaité émettre aucun commentaire à ce sujet, à l’instar du Groupe Medway, étant donné que cette question se trouve devant les tribunaux.
De son côté, Groupe Medway a indiqué qu’il est seulement le locateur des espaces pour le CLSC de Rivière-du-Loup, qui relève du CISSS du Bas-Saint-Laurent. «Il n'a jamais été question de privatiser les soins de santé, tout comme pour le GMF Lafontaine, qui demeure un service public.» L’entreprise affirme avoir «respecté les normes et réglementations en place» dans ses relations avec la Ville de Rivière-du-Loup.
Des centaines de syndiqués de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) ont manifesté le 9 octobre afin de dénoncer l’incursion du privé en santé.
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