Transport collectif : l’UMQ soutient les élus du Bas-Saint-Laurent
À la suite du refus du gouvernement du Québec d’approuver la majoration de la taxe sur les carburants pour permettre le développement du transport collectif sur le territoire des sept MRC concernées, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) partage la déception des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent. Il s’agit d’une décision inéquitable, puisque les régions de la Gaspésie-îles-de-la-Madeleine et du Grand Montréal ont accès à cette source de financement.
Le président de la Commission de l’aménagement et des transports (CAT) de l’UMQ, Normand Dyotte, était de passage à Rimouski le 6 novembre afin de soutenir les élus municipaux de la région dans le dossier du transport collectif.
«Le développement économique et la vitalité de nos territoires passent par une interconnexion forte à l’intérieur de notre région. La majoration de la taxe sur les carburants est l’option de financement la plus équitable pour notre population parce qu’elle fait participer les touristes et les entreprises», a exprimé Bruno Paradis, président de la Table régionale des élues et élus municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL), préfet de la MRC de La Mitis et maire de Price. Dans le but d’atteindre les objectifs de la Politique de mobilité durable – 2030 du gouvernement du Québec et susciter l’adhésion de la population, M. Paradis soutient que chaque milieu doit être en mesure de choisir ce qui convient le mieux à sa réalité.
«La décision du gouvernement du Québec est déraisonnable et représente une iniquité entre les régions du Québec», a précisé Normand Dyotte, président de la CAT et maire de Candiac. Ce dernier a décrit le Bas-Saint-Laurent comme «une région qui s’organise, qui construit un consensus sur la manière de financer son transport collectif». «L’autonomie municipale est essentielle pour diversifier les sources de financement du transport collectif et assurer un développement économique. Les communautés rurales doivent pouvoir s’insérer dans la course de la mobilité durable sans outrepasser leur capacité financière», a ajouté M. Dyotte.
«Le Bas-Saint-Laurent a fait les compromis nécessaires : 96 municipalités ont délégué leurs compétences et sept MRC ont regroupé leurs services au sein d’une même régie de transport», ajoute Louis-Marie Bastille, président de la Régie de transport du Bas-Saint-Laurent et maire de Saint-Modeste. Selon lui, ces compromis garantissent l’efficience et maximisent l’utilisation des revenus pour les services directs à la population. «En refusant notre demande de majoration de la taxe sur les carburants, alors qu’elle reçoit l’appui de notre population, le gouvernement envoie le message que tous ces efforts n’ont servi à rien. C’est une orientation inéquitable et contraire à l’intérêt collectif du Bas-Saint-Laurent», a-t-il lancé.
«Nous voulons avoir les moyens d’être autonomes pour la mise en place d’une régie de transport intermunicipal, tant pour sa logistique que pour son financement. Nous avons besoin d’outils pour ce faire et le gouvernement du Québec est en position de nous les donner, entre autres en nous permettant d’utiliser une taxe sur l’essence. Le transport collectif joue un rôle significatif dans le développement de nos villes et de nos milieux de vie, tout spécialement au Bas-Saint-Laurent alors que des distances considérables séparent souvent nos communautés. Il est essentiel que le gouvernement le reconnaisse et nous donne les moyens d’agir», a conclu Guy Caron, maire de Rimouski et administrateur de l’UMQ.
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