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Plus de 600 personnes marchent pour le maintien des soins médicaux d'urgence à Trois-Pistoles 

durée 17 février 2025 | 13h52
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le mécontentement du milieu pistolois devant la possible fermeture de l’urgence de l’hôpital de Trois-Pistoles, le soir et la nuit, s’est transposée dans la rue, le samedi 15 février. Plus de 600 personnes ont bravé le froid pour lancer un message clair aux membres du gouvernement : l’urgence doit demeurer ouverte 24 h sur 24 h.  

    Un peu plus d’une semaine après la tenue d’une première mobilisation, lors de laquelle des élus et des professionnels de la santé ont lancé un cri du cœur, la communauté des Basques s’est à nouveau rassemblée contre la possible suppression des services d’urgence de nuit. 

    Les participants – jeunes et moins jeunes – ont ainsi marché entre l’aréna et le centre hospitalier, pancartes bien en main. Les slogans «Il y a urgence pour notre urgence!», «La nuit, nos vies comptent aussi!» et «Un modèle à reproduire, pas à détruire!», inspiré d’une récente déclaration de la médecin Émilie Pelletier, pouvaient notamment être lues. 

    Plusieurs intervenants ont aussi pris la parole, dont le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, et le Dr Maxime Martin, médecin de famille et responsable de l’urgence des Basques. Ils ont soutenu que le maintien des services d’urgence est la seule décision valable dans ce dossier, celle qui fait «du gros bon sens». 

    «Quand il est question d’une urgence, jamais l’heure de la journée ne devrait influencer la qualité des soins qu’on reçoit. Que ce soit pour un infarctus, une réaction allergique ou toute autre urgence que vous pouvez vous imaginer, qu’il soit 8 h le matin ou 21 h le soir, les minutes comptent», a déclaré le Dr Martin, sous les applaudissements de la foule. 

    Allonger les délais de prise en charge, a-t-il dit, «ce ne sera jamais acceptable». «C’est évident qu’il y aura des conséquences pour les gens de notre région», a-t-il alerté. 

    De son côté, le maire Guilbert s’est réjoui de la réponse citoyenne. Depuis plus d’une semaine maintenant, les témoignages au sujet de l’impact positif de l’urgence de Trois-Pistoles se multiplient sur les réseaux sociaux et dans les médias régionaux. 

    «Nous irons jusqu'au bout pour notre urgence, un service essentiel pour la santé de la population de Trois-Pistoles et des Basques», a lancé l’élu. 

    Rappelons que la fermeture de l’urgence, le soir et la nuit, fait partie des mesures proposées par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent à Santé Québec dans le but de revenir à l'équilibre budgétaire d'ici la fin mars.Si cette proposition allait de l’avant, le service pourrait ne plus être disponible entre 20 h et 8 h pendant la semaine, et entre 16 h et 8 h la fin de semaine.

    Jusqu’à présent, une pétition pour le maintien des soins médicaux d'urgence au Centre hospitalier de Trois-Pistoles, parrainée par le député de Québec solidaire Vincent Marissal sur le site de l’Assemblée nationale, a récolté 3396 noms. La date limite pour y participer est le 2 mars 2025. 

    >> À lireUrgence de Trois-Pistoles : «C’est un modèle de soins à reproduire, pas à détruire» - Dre Émilie Pelletier

     

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