Des problèmes financiers pour une entreprise liée à Premier Tech
Virentia, une entreprise de Bécancour dans laquelle Premier Tech a investi des millions de dollars, s’est récemment placée à l’abri de ses créanciers. Selon la multinationale louperivoise, «le potentiel d’affaires est toujours bien présent», mais «le niveau d’investissement requis excède aujourd’hui la volonté des actionnaires à l’assumer seuls.»
En 2021, la société Virentia et Premier Tech avaient investi pour la construction d’une usine de transformation de luzerne dans le parc industriel de Bécancour. Le projet représentait alors un investissement total de 47 millions de dollars, somme à laquelle le gouvernement du Québec avait aussi participé avec un prêt de 15 millions de dollars.
Or, à peine quatre ans plus tard, l’entreprise se spécialisant dans le développement et la production d’ingrédients alimentaires issus de la valorisation de la luzerne, éprouve des problèmes financiers. Les opérations de l’usine sont à l’arrêt depuis le vendredi 31 janvier et le dossier a été pris en charge par le syndic Raymond Chabot.
Premier Tech a toujours cru au potentiel de Virentia. Après un premier investissement stratégique en 2017, la multinationale avait même décidé de devenir actionnaire majoritaire de l’entreprise en 2023 et de l’ajouter à son nouveau groupe d’affaires «Sciences de la Vie». À l’époque, le président et chef de la direction de Premier Tech, Jean Bélanger, parlait d’un projet novateur, unique et solidement enraciné au Québec.
Aujourd’hui, Premier Tech maintient que «le projet d’affaires de Virentia est hautement technologique et s’accompagne bien évidemment d’un niveau de risque élevé».
«L’ensemble des investisseurs et partenaires financiers impliqués dans l’entreprise ont toujours été conscients de ces risques inhérents à une start-up et qu’il restait encore plusieurs étapes à franchir en matière de recherche et développement, de même que de mise à l’échelle industrielle du procédé de production», a fait savoir Stéphanie Thériault, directrice communications et relations publiques.
«Le potentiel d’affaires est toujours bien présent, mais considérant les défis technologiques, manufacturiers et commerciaux rencontrés au cours des dernières années, le niveau d’investissement requis excède aujourd’hui la volonté des actionnaires à l’assumer seuls», a-t-elle ajouté.
L’entreprise s’est dite «consciente de l’impact» de la décision prise par conseil d’administration de Virentia de placer l’entreprise à l’abri de ses créanciers. Elle a tenu à souligner la passion et le dévouement des équipiers qui ont cru au potentiel de ce projet, tout comme les investisseurs et partenaires financiers impliqués.