Mandela : Un long chemin vers la liberté
Edmundston – Depuis quelques semaines, j’ai visionné « Le Majordome », « Esclave pendant 12 ans », « Django » et cette fin de semaine, « Mandela : Un long chemin vers la liberté » récemment disponible en DVD.
Ces quatre films ont un sujet commun : le racisme tel que pratiqué par les Caucasiens à différentes époques envers des hommes, femmes et enfants de descendance africaine. Je ne vous cacherais pas qu’émotionnellement, il n’est pas facile de regarder ces longs-métrages en peu temps. On apprend assez rapidement l’humilité face à des scènes outrageuses et haineuses, presque difficile à croire.
Le film « Mandela : Un long chemin vers la liberté » du directeur Justin Chadwick apporte lui aussi son lot de scènes difficiles à supporter. L’histoire, basée sur l’autobiographie de Nelson Mandela joué par l’acteur Idris Elba raconte ses combats dans les années 50, son emprisonnement de 28 années, la fin de l’apartheid et son ascension comme le premier président de la République d’Afrique du Sud de 1994 à 1999.
Le tout commence avec les premiers pas de Mandela comme avocat et ses lents contacts avec la Congrès mondial africain (ANC). Adepte de la non-violence et de la résistance pacifique dans un premier temps, il décide, suivant des massacres par les forces de l’ordre du gouvernement, de prendre des moyens plus radicaux pour faire avancer la cause des Noirs en Afrique du Sud. Cette décision le conduira en prison avec six de ses souteneurs pour une période de 28 ans.
Cette partie du film est, à mon avis, la plus intéressante. Les jeux psychologiques cruels lors de son long séjour en prison sont remarquables. Les visites de sa deuxième femme, Winnie Mandela, qu’il ne pourra voir qu’à travers une fenêtre pendant son séjour en prison ou de sa fille, âgée de seulement 4 ans à sa condamnation, qu’il ne verra pas pendant 12 années. Sa famille paiera le prix de ses décisions, particulièrement Winnie. Ils le soutiendront pendant ses longues années de captivité et deviendront à leur tour des figures actives de l’ANC.
Cependant, sous la pression intérieure et internationale, il est libéré par le président De Klerk le 11 février 1990. Loin de tout esprit de revanche envers le régime, contrairement à Winnie dont il se séparera après avoir recouvré sa liberté, il travaillera à éviter une guerre civile entre les partisans de l'apartheid, ceux de l'ANC et ceux de l'Inkhata à dominante zoulou. Nelson Mandela devient le premier président noir d'Afrique du Sud en 1994 et mènera une politique de réconciliation nationale entre Noirs et Blancs.
Pour tous les amateurs d’histoire intéressés à visionner des réels évènements qui ont façonné notre monde, je recommande ce film malgré la difficulté de certaines scènes.
Nelson Mandela est récemment décédé le 5 décembre 2013 à 95 ans.
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