Doris Labrecque Morisset partage sa passion pour la musique
Assise à son piano beige situé au cœur de sa résidence de L’Isle-Verte, Doris Labrecque Morisset se laisse emporter par les notes de ses compositions musicales. Au cours des dernières années, elle en a retranscrit plus de 90 à la main, classées dans de grands cartables. Rencontre avec une artiste réservée, à la créativité débordante.
Même si elle composait ses œuvres depuis déjà quelques années, Doris L. Morisset a commencé à suivre des cours de musique théorique à l’âge de 25 ans, encouragée par son conjoint, Michel Morisset. Elle a complété son 11e degré du programme de l’École préparatoire de musique de l’Université Laval avec sa professeure Lise Fournier. «Je n’avais pas mes cours de musique quand j’ai commencé, alors j’étais assise au piano et il fallait que je joue les notes pour les écrire», raconte-t-elle. Dans le cadre de cette formation, elle a appris à jouer du Chopin, du Schumann, Chostakovitch et du Prokofiev, qui lui a donné des sueurs froides, plaisante-t-elle.
«Quand tu ne joues plus ces pièces, tu les oublies, parce qu’elles prennent tellement de place dans le cerveau!», ajoute Doris L. Morisset. Grâce à sa formation musicale pratique et théorique, elle a ainsi pu approfondir ses connaissances pour les appliquer dans ses compositions. Au cours des dernières années, elle a retranscrit les partitions à l’aide d’un logiciel informatique pour, selon ses mots, les «mettre au propre».
«Je joue avec les sons et les notes. C’est comme ça que j’ai composé ma première pièce. J’ai fait une composition en chantant les mêmes 10 notes à répétition, en même temps que je m’occupais de nos chèvres, parce qu’on en avait à la maison», explique la compositrice. Elle les a retranscrites sur papier afin d’éviter que sa mémoire ne lui fasse défaut.
Au cours de l’entrevue, elle s’est installée au piano pour laisser libre cours à son inspiration et interpréter trois de ses compositions, L’échafaud, La petite espiègle et La vedova. «Quand j’étais jeune, on avait un piano chez nous. Je m’y suis attelée pour le plaisir. Je tapais sur les notes et ma mère m’encourageait. Mon père m’a appris l’Eau vive, ç’a été ma première pièce au piano. Après, j’ai joué à l’oreille pendant des années. J’accompagnais mon père quand il jouait de l’accordéon», se souvient-elle.
En 2018, elle a endisqué certaines de ses compositions sur l’album «Ma folie, ma musique», qui a été enregistré sur le piano à queue Steinway du Camp musical Saint-Alexandre. «Ç’a pris une journée, et je m’étais vraiment appliquée. Ce n’est pas facile, parce que quand tu fais une fausse note, il faut tout recommencer.» Certaines de ses pièces sont interprétées par son conjoint qui joue du violon. Elle est ouverte à ce que des musiciens interprètent ses compositions. «Je ne m’attends pas à ce que les gens sautent sur mes pièces, mais ça me fait plaisir si cela se produit», conclut-elle.
Au cours des dernières années, elle a joué notamment lors de concert à Matane pour les journées de la culture. Doris L. Morisset, native de Québec, est installée dans la région du Bas-Saint-Laurent depuis 2001 avec son mari. Elle est également enregistrée comme artiste à la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. Il est possible d'entrer en contact avec Doris L. Morisset à cette adresse courriel : [email protected].
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