56e Finale des Jeux du Québec
Des jeux rassembleurs : ce qu'ils ont dit
La 56e Finale des Jeux du Québec ayant maintenant connu son point d’exclamation, Info Dimanche a pris l’initiative de sonder des personnes qui ont vécu l’événement de l’intérieur. Des entraineurs, des bénévoles et des gens qui ont contribué à l’organisation. Qu’est-ce qui a marqué leur expérience? Comment ont-ils vécu leur semaine? Que retiennent-ils? Voici leurs réponses à chaud, recueillies moins de 48 heures après la cérémonie de clôture.
Mélodie Lachance, coordonnatrice de l'hébergement et du transport au sein du comité organisateur. Elle décrit ses Jeux du Québec comme «un millier d’expériences différentes», des liens tissés importants et un niveau d’adrénaline difficile à retrouver.
«Maintenant que l’événement est derrière nous, j’ai réalisé que je n’aurai sans doute plus jamais la chance de vivre quelque chose de cette envergure-là une deuxième fois. Je retiens des moments clés, notamment celui où j’étais au bout du débarcadère de l’école secondaire. Je regardais au loin et je n’arrivais pas à voir la fin de la file d’autocars 56 passagers qui étaient là en provenance de partout au Québec. En nombre de véhicules, près d’une quarantaine, c’était spectaculaire et ce n’est pas demain la veille qu’un autre événement va rassembler autant de participants en termes de transport. Au niveau de l’hébergement, j’ai aussi vécu le plaisir de voir tout le monde s’installer en ‘’mode camping’’ le premier soir, après qu’on ait travaillé très fort pour faire le montage des sites. Les jeunes avaient du plaisir, une bonne humeur contagieuse. C’était un peu comme le sentiment qu’on vit au début des vacances. De les voir profiter de nos installations, c’était beau.»
«Chaque individu vit les jeux à sa manière. Moi, je suis une éternelle optimiste. Même s’il y a eu de petites anicroches ou des moments plus difficiles, en général, je crois que c’était un événement grandiose. À recommencer!»
Alexandre Paquin, coordonnateur général au sein du comité organisateur. Il retient de la finale les relations de confiance développées et nécessaires à la réussite de cet événement de grande envergure. «C’est la base de tout», a-t-il rappelé.
«Je retiens de la Finale le travail des 19 chefs de mission. Au-delà du comité organisateur, des bénévoles, essentiels, c’est eux qui font en sorte que ça se passe bien et ils ont fait, selon moi, un travail vraiment remarquable. Ils œuvrent souvent dans l’ombre, mais ils jouent un rôle clé et je crois qu’ils ont mobilisé leurs équipes et participants de manière extraordinaire. Ce sont des gens dévoués qui ne comptent pas les heures et qui mènent leur délégation à bout de bras. Chapeau!»
«J’estime aussi que la Finale n’aurait pas non plus pu être possible sans les relations de confiance construites avec les gestionnaires et propriétaires des différents sites de compétition et d’hébergement. Ç’a permis de faciliter la gestion des plateaux et de régler certaines situations en deux temps, trois mouvements. Les compétitions se sont bien très déroulées et on leur doit beaucoup, au même titre que les nombreux bénévoles qui se sont mobilisés de façon exceptionnelle – avec des heures de fou – pour appuyer le comité organisateur. Sans chacun d’entre eux, ça n’aurait simplement pas fonctionné.»
«Je crois ensuite qu’on peut être, sans se tromper, très fiers de nos installations sportives à Rivière-du-Loup. La qualité de nos sites de compétition, et la proximité entre eux, ont été vraiment appréciés par les différentes délégations. C’est un élément fort qui est revenu très souvent dans les échanges. Plusieurs personnes ont été impressionnées et elles ont souligné la chance que nous avons d’avoir tout ça dans un milieu comme le nôtre.»
«Enfin, on ne peut pas faire un événement sans pépins ni accrochages, mais je suis fier qu’ils soient, en grande partie, demeurés inaperçus aux yeux du public et des athlètes. Les commentaires reçus sont en majorité très positifs et tout cela crée un beau sentiment de satisfaction pour toute l’équipe.»
Alexandra Cloutier, coordonnatrice à la culture à la Ville de Rivière-du-Loup et chef d'équipe du site La Place des Jeux, devant le Centre Premier Tech.
«On est super contents de ce que nous avons accompli avec La Place des Jeux. La réaction des gens a été excellente. Pour un site qui était toujours en mouvement, je crois que c’est une très belle réussite. Les visiteurs et les athlètes ont vraiment apprécié que ce soit central, accessible en tout temps. Il y avait toujours des gens de passage, une programmation en continu. Les différentes activités – dont la soirée du 50e anniversaire – ont très bien fonctionné avec les fournisseurs locaux et les artistes de la région. On voulait aussi un village hivernal et la température a été de notre côté, permettant un beau tapis de neige. Le travail en amont a été ardu et de longue haleine, mais l’ambiance qu’on avait en tête s’est vraiment concrétisée sur le terrain. On souhaitait un lieu rassembleur et fréquenté et je crois que nous avons bien réussi notre mission.»
Micheline Morneau, bénévole à l’alimentation. Elle a coordonné la préparation des sandwichs consommés par les athlètes pendant la durée des Jeux. La demande était importante, puisque 2 000 – 2 500 sandwichs devaient être produits chaque jour (en plus du reste de la production alimentaire).
«C’était tout un défi, une grosse semaine très occupée, mais dont nous pouvons être très fiers. Tout cela a été possible puisqu’on a réussi à créer une synergie entre les bénévoles présents – jusqu’à 30 pour ce seul secteur de l’alimentation. C’était un travail à la chaine, un travail nécessaire. Il fallait travailler rapidement, tout en assurant que la qualité soit au rendez-vous», a-t-elle raconté.
Micheline Morneau et son mari Normans Lévesque ont été choisis comme porteurs du drapeau de la délégation des bénévoles à la cérémonie de clôture.
«J’ai eu un coup de cœur pour les gens avec qui j’ai travaillé, des gens de partout, d’âges différents. Des personnes de cœur, allumées et débrouillardes. Des personnes qui ont donné du temps pour qu’on atteigne nos objectifs et que ça se passe pour le mieux malgré les contraintes et les épreuves. C’était très énergisant de faire ça ensemble, de travailler pour les jeunes athlètes que nous avons accueillis.»
Marie-Ève Ouellet, bénévole déléguée adjointe au site de l’École secondaire de Rivière-du-Loup. Elle souligne la belle collaboration des bénévoles qui n’ont pas compté les heures.
«91Porn superbe expérience avec des gens très engagés. 91Porn réussite sportive et humaine pour Rivière-du-Loup, grâce au travail de nombreux bénévoles. C’est l’accomplissement de trois ans de travail pour une ville qui se développe de plus en plus sur le plan sportif.»
Pascal Giard, président des Productions Giard. Son entreprise a été au cœur des cérémonies et des différentes productions son, lumière et vidéo à la Place des Jeux ou sur différents sites de compétition. Le projet fait partie des plus grosses réalisations de l’entreprise en carrière.
«À titre de fournisseur officiel des Jeux, nous sommes très fiers du dévouement et de l'engagement de notre équipe dans tous les moments forts de ce magnifique événement. Le défi a vraiment été la contrainte de temps, puisque nous avions des délais serrés pour monter et démonter les cérémonies. Cela dit, nous avions une logistique solide avec la collaboration de tous les acteurs impliqués.»
«C’est un événement que nous attendions depuis plusieurs années. Au total, 15 personnes ont travaillé à divers moments sur l'événement. Ça représente quatre semaines à temps plein avec la préparation des équipements et la manutention, puisque nos Jeux ont commencé bien avant l'arrivée des délégations et le début des épreuves sportives. Pour le voyagement, quatre voyages de camion 26 pieds ont été nécessaires», a-t-il imagé.
Carl Roussel, entraineur de patinage de vitesse de la délégation de l’Est-du-Québec et des Loupiots de Rivière-du-Loup.
«J’ai vécu mes premiers Jeux du Québec comme entraineur et j’ai adoré. En tant qu’entraineur, tu vis l’esprit des Jeux, tu vis l’expérience directement avec les athlètes. Quand nous avons remporté nos médailles au 500m, j’étais complètement survolté sur le bord de la bande. C’était incroyable. J’avais les deux bras dans les airs, j’entendais la foule et l’ambiance était à son paroxysme. Je crois vraiment que le fait que nous avons pu vivre ça à la maison a contribué à rendre tout cela très spécial. Je vais continuer à m’impliquer comme entraineur aux Jeux, mais je ne repense pas vivre la même quantité d’émotions ailleurs. Personnellement, j’ai aussi beaucoup apprécié ce qui a été organisé pour les enfants. Je crois que ç’a été super bien fait.»
«Du côté sportif, nous avons eu de belles victoires [Clara Boudreau-Alexandre et Émile Fortin], mais aussi quelques déceptions liées à de nombreuses chutes. Le relais masculin, notamment, était très bien classé, mais quelques pépins ont nui aux chances de médaille. Ça fait toutefois partie du sport et nous sommes fiers de nos athlètes! Je suis aussi persuadé que les compétitions vont permettre de redorer le patinage de vitesse à Rivière-du-Loup. On s’attend à une hausse d’inscriptions.»
Marie-Claude Poirier, bénévole à l’organisation de la compétition de boxe olympique. Du 8 au 10 mars, les combats ont rassemblé plusieurs centaines de spectateurs. Vendredi, près de 800 personnes étaient présentes à l’Hôtel Universel. L’ambiance rappelant les grands galas a été appréciée de tous, notamment des compétiteurs.
«J’ai été hautement impressionnée par la réponse du public. Nous avons surpassé nos attentes en termes d’achalandage. Les Jeux ont offert une effervescence et une ambiance qui a incité les athlètes à boxer de façon furieuse pour atteindre leurs objectifs. Ils ont offert un spectacle comme on en n’a pas vu depuis longtemps! Presque quatre ans après le dernier gala de boxe local, les Jeux ont ravivé une flamme pratiquement éteinte pour revenir à la charge et organiser des galas! Après avoir assisté à cette dose d’intensité, autant chez les boxeurs que le public, il est indéniable que le sport EST essentiel!»
Mathieu Lavoie-Dion, entraineur à l’École de boxe olympique de Rivière-du-Loup
«Pour avoir fait plusieurs Jeux du Québec en tant que coach, je suis en mesure d’établir un bon comparatif avec les autres années. Jamais je n’ai assisté à autant d’ambiance que lors des performances en boxe olympique à l’Hôtel universel mercredi, jeudi et vendredi. Les encouragements d’une foule écrasante faisaient trembler les murs de l’établissement et les boxeurs étaient en furie avec une intensité sans lendemain. Les officiels de Boxe Québec sont certainement restés bouche-bée devant l’impressionnante partisannerie et l’intimidante férocité des boxeurs de la compétition. Ces moments uniques dont nous avons eu la chance de vivre représentent le véritable salaire des entraîneurs de ces jeunes athlètes. Que ce soit dans la défaite ou la victoire, ce tournoi a été une sortie hors du temps inoubliable pour tout le monde.»
«Pour moi, il est aussi indéniable qu’à la suite des finales des Jeux du Québec de Rivière-du-Loup, SPORTSQUÉBEC devra reconnaître que la boxe est un incontournable autour duquel l’organisation devra redoubler d’efforts de valorisation puisqu’il s’agit de la vitrine parfaite pour démontrer la philosophie et les valeurs du sport au Québec, tels que le dépassement, le courage et la détermination.»
Jérémie Bouchard, coordonnateur au service des communications du Cégep de Rivière-du-Loup. Avec des collègues, il a servi des bols de ramens qui ont fait parler d’eux à travers la province, le temps de la Finale.
«Le Camp de base du Cégep de Rivière-du-Loup a été très populaire. Nous en avons entendu parler tout au long de la Finale des Jeux! Nous avions développé une formule spéciale pour l’occasion : un espace détente avec poufs, feu de camp et bar à ramens avec différents condiments au choix. En tout, nous avons servi 8 000 portions de ramens! Les athlètes et les parents y ont pris goût rapidement. En peu de temps, le message s’est transmis naturellement entre le premier bloc et le deuxième bloc d’athlètes. Nous étions attendus dès l’arrivée de ce deuxième bloc!»
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