L'opportunisme crasse
François Drouin
Il n’y a rien de plus opportuniste qu’un politicien. Un influenceur, sans doute, mais le politicien est sans doute parenté avec l'ancêtre de l’influenceur.
Selon Wikipédia, l'influenceur «est une personne qui, par son statut, sa position ou son exposition médiatique, est capable d'être un relai d'opinion influençant les habitudes de consommation parfois dans un but de manipulation à visée marketing».
La manipulation des idées, des opinions est ici importante. C'est un gène commun que se partagent le politicien et l'influenceur. Malheureusement, elle définit trop souvent le politicien, encore plus à l'heure du populisme qui affecte de nombreux états.
Inversement, la carrière d’un politicien est rarement marquée par le courage et lorsqu’elle l’est, le politicien est souvent placé sur un piédestal. Pensons à Churchill, de Gaulle, Gandhi et plus récemment à Zelensky. Plus modestement, chez nous il y en a eu quelques-uns, comme Jean Lesage et René Lévesque.
Mais si on se concentre à notre belle province, au Québec, actuellement je ne vois aucun député de la CAQ, incluant le premier ministre, susceptible d’atteindre ce statut.
Quand on s’incline devant Meta, après avoir clamé son courage à s'y opposer, on démontre de quel tissu notre étoffe est réellement faite.
La CAQ, après avoir déchiré sa chemise contre Facebook pour montrer son appui aux médias, abdique. Après avoir reproché, avec raison, à Québec Solidiaire son manque de... solidarité avec les médias québécois, la CAQ recommence à acheter de la publicité sur Facebook.
C'est vrai que si on regarde les sondages, on voit clairement que QS caracole en tête des intentions de vote et que c'est surement grâce à ses nombreuses publications sur Facebook... ah sarcasme quand tu nous tiens !
Bref, la CAQ cherche un courant dominant, un positif celui-là, et elle se dit sans doute qu'elle le trouvera sur le réseau de Mark Zuckerberg. Est-ce que Facebook, qui bloque les médias canadiens, a adouci sa position ? Non. Rien n'a changé, sauf la popularité en chute libre de la Coalition avenir Québec. Panique, quand tu nous tiens.
Bref, c'est de l'opportunisme crasse. Le bateau de la CAQ prend l'eau, en fait, il coule diront certains, et les beaux principes avec. N'importe quoi pour se garder à flots. Quitte à s'essuyer les pieds sur ses beaux idéaux.
>> Je vous recommande cette chronique d'Isabelle Hachey :
1 commentaires
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Démanteler le monopole de vente d'Hydro Québec au profit de l'industrie privé en est une autre.
Et je suis complètement stupéfait de voir que si peu de gens s'en préoccupent.
On parle non seulement d'un trésor national en terme d'énergie propre généré par une société
d'état qui garantit des prix plancher pour la population tout en générant des profits importants
pour les coffres de l'état Québécois.